War of Rights en alpha, nos premières impressions à chaud

War of Rights en alpha, nos premières impressions à chaud

War of Rights, sorti en version alpha le 3 décembre 2018, est un jeu que nous suivons avec intérêt au sein du 14e Gaming et ce, depuis ses débuts. Dès 2015, lors du lancement de son kickstarter, l’enthousiasme était général, les images annoncées étaient déjà belles, le soin apporté aux détails était méticuleux, l’ensemble était donc prometteur. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Vous êtes prêts? C'est parti !

 

La Guerre de Sécession, un conflit unique dans un contexte particulier

War of Rights, c’est tout d’abord un jeu traitant de la Guerre de Sécession, une guerre civile américaine se déroulant entre 1861 et 1865, opposant l’Union en premier lieu, et les Etats Confédérés ayant fait sécession du reste des Etats-Unis pour divers motifs. C’est une période historique passionnante, mais peu traitée dans le domaine du jeu vidéo, c’est justement l’occasion d’en apprendre plus, et ça, c’est un gros plus pour tout fan d’Histoire !

Le contexte de la révolution industrielle, qui a entrainé une évolution considérable dans le domaine et la Guerre et de l’armement en général, fera de ce conflit un vrai charnier, entrainant la mort de plus de 600 000 hommes, faisant presque autant de blessés, et ceci en seulement quatre ans. Un soldat sur cinq ne reviendra pas de cette guerre du côté de l’Union, et cette proportion monte à un sur quatre du côté des Confédérés. Inspirées des guerres Napoléoniennes, les tactiques de bataille appliquées au début de la guerre ne seront vite plus adaptées, l’armement a évolué, les fusils sont meurtriers, l’artillerie également. C’est le début d’une guerre de positions et de charges meurtrières, dont l’apogée dans l’absurde trouvera sa place lors de la Première Guerre Mondiale.

Finie la parenthèse historique, revenons au jeu vidéo ! Le gros avantage pour des structures comme le 14e Gaming, c’est qu’un système de régiment est implanté, comme sur Mount&Blade Warband : Napoleonic Wars. War of Rights mérite-t-il pour autant qu’on s’y intéresse de plus près ?

Le 14e est passé par là... nos ennemis s'en souviendront !

 

Un jeu magnifique, prenant, réaliste et immersif…

War of Rights est un jeu développé grâce au moteur CryEngine. Alors oui forcément le jeu est beau, les plus enthousiastes pourront dire magnifique. Et c’est là le gros point fort du jeu. Les nombreux effets rendent l’expérience unique, on s’y croirait vraiment. Les effets visuels sont incroyables, l’utilisation de la fumée, des sons, tout ceci mixé ensemble rendent le tout vraiment immersif.

Certes, le gameplay est un peu lourd, notamment les mouvements, car War of Rights se veut réaliste, et le flou gaussien peut parfois donner un peu mal à la tête, mais ça fonctionne. Quand on se situe au milieu de la ligne, que du sang gicle de tous les côtés, que le bruit est infernal, que nos amis meurent sous nos yeux, alors oui la caméra bouge, notre vision devient floue et s’assombrit, notre respiration s’accélère, l’audition est perturbée, mais c’est là toute intérêt de War of Rights, c’est un vrai champ de bataille. Quel bonheur de tirer en ligne puis de charger ensemble en mimant le Rebell yell, le cri de bataille des Confédérés !

Le moteur de jeu CryEngine remplit parfaitement sa mission, le jeu est beau !

 

Une coopération indispensable entre les joueurs

Les développeurs ont clairement voulu miser sur la coopération entre les joueurs sur War of Rights. Même en serveur public, avec des joueurs qui ne se connaissent pas, la coopération est obligatoire, on ne peut pas faire n’importe quoi et charger seul, autrement c’est la mort assurée et cela pénalise l’équipe. Plusieurs mécaniques de jeux empêchent les joueurs de faire n’importe quoi… mais c’est pour leur bien.

Le mode de jeu présenté dans cette alpha est le mode « Skirmish ». Le but est simple, un des deux camps doit défendre un point stratégique situé au centre de la map, et l’autre… le capturer. Un système de ticket est appliqué, au cas où la bataille dure trop longtemps et que les attaquants n’aient pas eu le temps ou le courage nécessaire de capturer leur objectif. Ce qui est intéressant avec ce système de ticket symbolisé par le moral de votre équipe, c’est qu’il prend en compte la façon dont vous mourrez. Si vous vous situez au moment de votre mort aux côtés de nombreux alliés, vous êtes considérés comme étant « En formation », qui réduit la perte de moral dû à votre mort pour votre équipe de 80%. Si vous vous trouvez aux côtés de quelques alliés, vous serez considérés comme étant en position de « Skirmish », soit en position de tirailleur, ce qui réduit la perte de moral dû à votre mort de 40%. Enfin, si vous mourrez seul et en dehors de toute ligne « Out of line », la perte de moral de votre camp lié à votre mort est réduit de 0%... Autrement dit, une mort en solo coûtera à l’équipe la perte de cinq fois plus de tickets qu’une mort au sein d’une formation ! Grâce à ce système, il n’est pas rare que l’équipe attaquante gagne la partie sans avoir capturé leur objectif, tout simplement car ils ont joué en équipe !

Heureusement, War of Rights se donne les moyens de permettre aux joueurs de jouer en équipe. Quatre rangs sont disponibles au sein d’une unité, les soldats, le porte-drapeau, les sous-officiers et l’officier. L’officier est primordial car il peut tracer des lignes au sol et indiquer à ses troupes où se placer. L’utilisation d’un porte-drapeau est également très important, car il permet de faire réapparaitre un soldat à ses côtés toutes les dix secondes. S’il meurt, quelqu’un doit ramasser les couleurs et prendre sa place, c’est indispensable !

L’utilisation du vocal implémenté directement dans le jeu permet aux troupes de se coordonner. La parole de l’officier est primordiale. En serveur public, le joueur incarnant l’officier se doit d’être écouté et d’être respecté. Si l’officier est mauvais, on peut dire que la partie est bien souvent perdue d’avance, mais s’il est bon, quel bonheur de le suivre et mourir pour lui ! Les sous-officiers sont là pour relayer les ordres de l’officier et les répéter afin que tout le monde les entende. Un feu nourri et lancé aux ordres de l’officier aura un effet dévastateur, l’impact moral sur l’adversaire sera important, augmentera leur stress et réduira donc leur stabilité à la visée.

Les développeurs ont également fait un choix important, c’est celui de ne pas afficher de tableau des scores individuels, il est également impossible de savoir quand on tue quelqu’un au tir, ce n’est affiché nulle part. Par ce biais, le plus important réside dans la victoire de l’équipe et non pas dans le fait de briller individuellement ! Ce choix pourrait ne pas plaire à certains, mais il est symbolique et favorise le jeu en équipe à sa façon.

Rester en formation, y compris sous le feu ennemi, offre de nombreux avantages.

 

War of Rights, un jeu de tir… et de corps à corps ?

Allons tout de suite droit au but, War of Rights est avant tout un jeu de tir. L’équipe possédant la meilleure coordination et la meilleure position pour placer ses plus belles volées ensemble remportera bien souvent la partie, en cela l’officier doit également être très réactif et s’adapter aux mouvements de l’adversaire, trouver les meilleurs abris pour ses troupes (des barrières, des rochers, une maison…). Les troupes quant à elles, se devront d’être réactives aux ordres. Mais dans l’ensemble, la plupart des morts se feront au tir. Attention, cela ne veut pas dire que le corps à corps est inutile, au contraire. Une charge peut se trouver dévastatrice, à condition de progresser à couvert ou de surprendre l’adversaire (et nombreux sont les champs de maïs et les forêts pour vous donner cette opportunité !). Les fusils sont bien trop précis à cette époque pour se permettre de charger de face, même en nombre légèrement supérieur. La mêlée passe donc un peu au second rang sur War of Rights, certains pourront trouver ça dommage, mais encore une fois le jeu se veut réaliste et correspond tout à fait au contexte historique.

Le corps à corps se veut très basique et pourrait être étoffé un peu plus. Vous aimez la charge et taper dans le lard de vos adversaires ? Vous serez probablement frustré… Vous avez la possibilité de fixer une baïonnette à votre fusil et de… frapper vers l’avant avec une seule et unique attaque. C’est tout. Cela se veut réaliste, mais c’est extrêmement répétitif, vous pouvez charger et frapper, charger et frapper... Vous mourrez en deux coups, votre adversaire aussi.  C’est une des principales critiques qu’on pourrait faire à War of Rights, le jeu en l’état ne permet pas de s’améliorer au corps à corps, son gameplay à ce niveau-là reste très simpliste, c’est bien plus la coopération de groupe qui fera la différence lors des charges.

Les charges sont parfois indispensables... et meurtrières !

 

Quel avenir pour War of Rights ?

War of Rights n’en est qu’au stade de l’alpha, il est donc encore très bridé, et pourtant on peut déjà s’y amuser ! Certains détails sont agaçants, comme le fait de réapparaitre avec un fusil déchargé, ou le temps de réapparition qui semble parfois trop long, mais ce sont des détails qui pourront être corrigés. Le 14e Gaming souhaite y jouer régulièrement et suivre son évolution future, vous pouvez en être certains. Pour autant, ce n’est pas encore un jeu sur lequel nous pourrions nous établir durablement pour le moment, tel que nous avons pu le faire sur Napoleonic Wars. Les principales raisons sont le corps à corps limité, qui ne pousse pas à s’entrainer et à s’améliorer. L’alpha ne permet que de choisir deux régiments par camp, et donc deux officiers, il est par conséquent pour l’instant très difficile d’obtenir une ligne entièrement sous nos couleurs que ce soit en serveur public ou en événement privé. En plus de ça, les prix des serveurs sont exorbitants, les développeurs proposent des serveurs à 80 centimes par slot et par mois, ce qui est très onéreux à l’heure actuelle pour un jeu qui n’en est encore qu’à ses débuts.

C’est donc pour le moment uniquement par le côté fun et immersif que nous allons aborder War of Rights, par le biais d’événements réguliers, publics ou privés, en espérant qu’il se bonifie avec le temps pour pouvoir s’y impliquer plus en profondeur. Si vous aimez les jeux historiques, immersifs et prenants, vous pouvez déjà l’acheter sans problème. War of Rights s’orientera-t-il dans la bonne direction au fur et à mesure des mises à jour ? Seul l’avenir nous le dira.

Les premiers engagés volontaires du 14e lors de notre premier event

 

Quelques avis de membres du 14e :

Dius : « War of Rights possède un type de gameplay rare à trouver sur d'autres jeux, à la fois FPS et immersif, WoR est bien tourné et à l'écoute de sa communauté malgré des serveurs excessivement chers. Le jeu est déjà jouable malgré le fait que ce soit une alpha. Le style communautaire à l'image de NW peut à mon avis se développer sur WoR. »

KnightZz : « C'est du cinéma mais ça reste mal optimisé pour le moment. C'est immersif mais la mêlée est anecdotique. Le jeu en régiment est mis en avant mais il n'y a que deux officiers par camp. Comment peut-on vouloir encourager le développement d’une communauté mais proposer des serveurs aussi chers ? Bref, ça fait beaucoup de paradoxes ! »

Sinjide : « Gameplay lent et lourd, qui se veut réaliste et contemplatif, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose. Je pense qu'on joue à WoR clairement pour l'ambiance et l'immersion, pas pour faire du frag. Sur le peu de parties que j'ai fait je me suis éclaté, parce que tout le monde se prenait au jeu, même si quelques petits détails techniques restent assez ennuyants. J'ai peur qu'à long terme le jeu ne soit pas assez compétitif et ne retienne pas assez les joueurs. Ce qui me gêne aussi un peu pour l'instant c'est de ne pas pouvoir faire de vrais events, les serveurs privés n'étant pas envisageables. »

Verdieb : «Un jeu très prenant dans son ambiance, immersif, c'est assez drôle mais il ne faut pas le prendre comme un jeu où l'objectif est de faire un bon score. Le jeu est solide et beau. Au niveau de la mêlée, c'est un peu le bordel pour le moment, il faudrait juste corriger les incohérences d'allonge des armes qu'on peut avoir parfois. Le gros point noir en tant que joueur pour moi est de ne pas voir le nom des alliés en permanence. La mêlée en devient confuse et cela ruine clairement le réalisme de voir des gens hésiter à buter leurs alliés en fin de charge car ils ne savent pas distinguer leurs ennemis. En tant qu'admin, c'est assez décevant de ne pas avoir accès aux fichiers serveurs même si le jeu est en alpha seulement depuis une dizaine de jours. Wait&See du coup, les développeurs ont du boulot »

 

Flopz le 16/12/18

Partager :

Retour

Commentaires

Vous devez être connecté pour poster un commentaire

  • Avatar de Rigolax

    Rigolax

    18/12/2018 à 18:41

    Merci pour cet article très intéressant et bien écrit. Je songe à mettre du Flopz dans les rayons de la médiathèque où je travaille. Tremble, Gustave Flaubert !

  • Avatar de Darkmirror

    Darkmirror

    16/12/2018 à 21:02

    Très bel article Flopzy, très bien rédigé et intéressant à lire. Ca fait très pro!

  • Avatar de Verdieb

    Verdieb

    16/12/2018 à 19:07

    Coeur

  • Avatar de Gryfon

    Gryfon

    16/12/2018 à 16:47

    Très chouette article, merci Flopz Grand sourire

  • Avatar de Germain

    Germain

    16/12/2018 à 16:20

    Damn les gens ! Bon article.

  • Avatar de Suchet

    Suchet

    16/12/2018 à 14:11

    C'est cool ! Super article ! WoW !!!

  • Avatar de KnightZz

    KnightZz

    16/12/2018 à 13:13

    Un bon article qui résume bien l'opinion générale, le potientiel du jeu et le travail qu'il reste à faire! Merci à la rédaction Flopzienne